Nouvelle rencontre avec une illustratrice à l’univers coloré, désinvolte et faussement naïf comme elle aime à le décrire. Cette artiste, c’est Piment Martin, qui œuvre entre Paris et Lyon, dévoilant des illustrations pleines de vie et de poésie.
Ton péché mignon en illustration…
Je dirais les femmes et les plantes.
Ta plante préférée…
Ah ! Très compliqué de choisir mais une plante qui s’appelle Alocasia zebrina.
Peux-tu nous parler des femmes que tu aimes peindre ?
Il y a une femme un peu récurrente, qui revient dans mes illustrations. Avec un peu de recul, je pense que cette femme est un mélange entre ma mère et moi. Mine de rien, c’est un peu une sorte d’autoportrait. J’ai une énorme chevelure noire donc je me retrouve un peu dans cette petite femme.
Tes sources d’inspiration…
J’aime réinterpréter les objets et les petites scènes du quotidien. Par exemple, le plat de ramen est quelque chose qu’on peut manger tous les jours au restaurant, c’est un plat excellent mais également très graphique en termes de couleurs, de formes et de composition. Je dessine aussi beaucoup de vases, avec beaucoup de fleurs, des choses que tout le monde peut avoir chez soi.
Ton illustration la plus espiègle…
Elle vient tout juste de sortir, elle s’appelle “Jungle”, c’est une ode à la femme et au corps sur le thème du body positivisme.
Ton plan de travail idéal…
Depuis mon déménagement en province, j’ai un bureau. Mon compagnon m’en a construit un sur-mesure avec un grand plan de travail… qui me permet à la fois de faire mes commandes, d’avoir mon ordinateur, de peindre et dessiner à côté… il est vraiment immense !
Et dans l’idéal, mon rêve serait d’avoir un atelier à la campagne avec une énorme verrière qui donnerait sur un jardin rempli de plantes. Ça c’est le summum !
Ton crayon, stylo, feutre préféré…
J’ai un Posca noir avec lequel je dessine beaucoup. Sinon c’est le stylet de mon iPad, qui me sert le plus, la majorité de mes illustrations étant réalisées en version numérique.
Ton papier préféré…
Le papier sur lequel j’imprime mes illustrations : le Old Mill 280g extra blanc.
Ce qui t’est difficile de dessiner mais que tu adores faire…
Les personnages sont pour moi la chose la plus difficile à dessiner ! Il y a des proportions à respecter, mais justement j’en joue, avec des jambes plus grosses que le reste du corps par exemple.
Et à l’inverse ?
On retourne dans la thématique des plantes : toutes les plantes, les fleurs et tous les vases possibles ! Je suis une grande collectionneuse j’en ai beaucoup à la maison, facile de trouver l’inspiration.
Celle de tes œuvres qui t’est la plus chère…
Il y en a une que j’aime beaucoup : « Île Bourbon ». C’est le premier paysage que j’ai dessiné, qui représente l’île de la Réunion dont je suis originaire.
L’illustration qui te représente le mieux…
Si on parle d’artistes qui m’inspirent, j’aime beaucoup les poétiques et engagées illustrations de Marion Fayolle.
Dans mes illustrations, mon dessin totem est la petite femme aux cheveux bruns qui me ressemble physiquement.
Une anecdote artistique à nous raconter ?
Un jour, je suis sortie prendre le métro en oubliant que j’avais mis des tas de stylos et de pinceaux coincés dans mon chignon !
La collaboration dont tu es la plus fière…
Je dessine régulièrement pour le magazine « Le Prescripteur » des femmes aux chemises à motifs. Elles viennent illustrer des articles sur des femmes engagées dans la préservation des océans. Le parti-pris du magazine est d’honorer les femmes dans différents articles et thématiques. Mes dernières illustrations sont pour un article sur des femmes engagées dans la préservation des océans. Je les ai représentées avec des vêtements aux motifs aquatiques.
1… 2… 3 femmes œuvrant pour la préservation des océans !
Dans un tout autre style, j’ai fait un collab avec « Tape à l’œil », une marque de vêtements pour enfants. J’ai apprécié le fait de voir mes illustrations sur un support autre que du papier, des t-shirts en l’occurrence.
La collaboration dont tu rêves…
Je participe à l’Inktober de @ectomorphe_ sur Instagram et hier, pour le thématique de la carte postale, j’ai dessiné un timbre. Je rêverais de dessiner une plaquette de timbres avec la Poste. J’ai demandé à tout le monde de taguer la Poste en commentaires donc je pense que ce matin quand ils ouvert le compte ils avaient pas mal de mentions sous mon illustration !
J’aimerais beaucoup faire des foulards aussi.
Ta devise au quotidien…
Dessiner, dessiner, dessiner, et ne pas trop se poser de questions. Se dire, quand on a envie de faire un projet, de tout mettre en place pour y arriver. C’est un peu ma pensée au quotidien.
D’une manière générale, “ Personne ne le fera à ta place!”. C’est une phrase qui me motive pour mettre en œuvre des projets professionnels, mais aussi très personnels. J’essaie au plus d’être actrice de ma vie même si parfois je m’accorde un break dans le canapé.
Une adresse pour des super ramens ?
Le meilleur ramen que j’ai mangé c’était à Annecy, chez Yatta ! Ramen !
Bonus – A quoi ressemblerait ton cadre sur mesure préféré ?
Un immense et énorme cadre, autour d’une œuvre d’Henri Matisse. Je verrais le cadre un peu noir. Je pense aux cadres épais et avec un effet de profondeur que vous avez.
Mille mercis à Piment Martin dont vous pouvez retrouver le travail sur sa page Instagram et sur son e-shop. On vous dit à bientôt pour de nouvelles rencontres 😉